72 heures du livre : Les guinéens dans la lecture

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Le coup d’envoi de la septième édition des 72 heures du livre Placé sous le thème « Livre, Sciences, Climat et Environnement », a été donné par le premier ministre Jeudi 23 avril, au CCFG. Cette ouverture a connu la présence de plusieurs grandes personnalités guinéennes et étrangères, des hommes de culture, des jeunes élèves, des étudiants et hommes de médias. Des femmes écrivains y étaient aussi, entre autre Mme Nadine Bari qui a accepté de nous parler.

CAM03152Un jour de culture qui a coïncidé à un jour de crise politique en Guinée, avait inquiété les étalagistes de livres. C’est ce que Nadine Bari nous a fait savoir. « Avec la manifestation qui était prévue aujourd’hui, on se demandait s’il y aurait du monde, mais finalement je vois qu’il y a beaucoup de visiteurs. Ça ne veut pas dire que les guinéens lisent, mais ils tentent quand même de prendre le livre en main, de regarder le prix et puis peut être de retenir le titre pour le lire dans une bibliothèque, » nous a t- elle confié.

Mme Bari qui a organisé les 72 heures du livre en Guinée il y a quatre ans, estime que le prix des livres est cher. « Les 72 heures du livre donnent aux guinéens un peu la possibilité d’accéder à des livres moins chers que dans les librairies. Bien qu’il n’y a pas beaucoup d’efforts pour baisser les prix des livres, mais c’est normal car la douane met encore des droits sur l’importation des livres. Donc il faudrait casser les droits de douane pour pouvoir accéder plus facilement aux livres et mettre à la portée des nécessiteux. Je pense que les 72 heures du livre accueillent chaque année un peu plus de jeunes intéressés aux livres, c’est déjà bien », estime l’auteur de neuf livres publiés, Nadine Bari.

Une communication pour exhorter les guinéens à lire serait indispensable, c’est ce que pense Nadine et de continuer « Je trouve qu’on n’utilise pas assez les bibliothèques publiques en Guinée, bien que vous pouvez lire autant de livres que vous voulez à 20 ou 25.000 francs guinéens par an, en les apportant (les livres NDLR) chez vous et les ramener dans quinze jours. Il y en a partout des bibliothèques publiques même dans les maisons de jeunes. Il faudrait qu’on fasse une publicité pour parler des bibliothèques qui existent dans les quartiers, » dixit-elle.

L’événement qui fait l’honneur à la ville du pays Labé a pour invité la Cote d’Ivoire et se tiendra pendant trois jours au centre culturel franco guinéen CCFG.

Aminata Pilimini Diallo.

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