Femme et écriture : « Tant que la femme ne se valorise pas, l’homme ne va pas la valoriser », dixit Mademoiselle Prestige.

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Mademoiselle Itsoukou Prestige, est médecin mais écrivaine par passion.  Elle a produit un premier ouvrage intitulé « un destin brisé ». Elle est la deuxième femme  parmi les neuf personnes de la délégation congolaise venue aux 72 heures du livre à Conakry. Son pays étant invité d’honneur, nous avons aussi osé lui tendre le micro pour parler femme. Voici notre bref entretien avec cette jeune écrivaine.

Prestige Itsoukou
Prestige Itsoukou

Bonjour, mademoiselle, votre premier roman parle de quoi ?

 Il parle de l’amour qui règne dans le milieu scolaire et universitaire. C’est une histoire d’amour entre deux jeunes étudiants, confrontés parfois à des problèmes comme la jalousie, le doute, l’incompréhension, surtout que ces deux jeunes étudiants sont, on peut dire immatures. C’est un nouveau monde pour eux qu’ils découvrent et ça peut les mener à briser leur destin.

Quel est le niveau  de la femme dans l’écriture, selon vous?

Particulièrement au Congo je dirais que ça a évolué depuis un bon bout de temps. La femme s’est émancipée, si dans les années 70 on parlait à peine de Cécile, ou encore Mme Marie Tchibinda seulement comme auteures, avec les années ça a eu à progresser. Aujourd’hui on peut citer par exemple, Carine, Halima Madina, Huguette Nganga Massanga, la liste est longue. Pour moi ça évolue de jour en jour.

Les deux femmes de la délégation congolaise, l’une de vous a-t-elle fait un roman sur la femme ?

Non ! Je compte faire un recueil de nouvelles spécialement sur la femme.

Au Congo, les femmes sont violentées, excisées ou encore violées, qu’en dites vous ?

Avant de dénoncer les violences faites sur la femme, je dirai à la femme de se réveiller elle-même. Dire que stop je ne suis pas un tambour par exemple. A propos d’excision je n’ai pas entendu parler, mais le viol ça existe et ça ne passe pas impuni.

Un mot sur l’émancipation de la femme congolaise ?

Grosso modo, je dirais qu’avec les années on sent vraiment un réveil du coté féminin. Au Congo les femmes ont compris que par exemple la date du 08 Mars ne suffit pas seulement de porter son pagne pour aller festoyer, mais il y a réellement un réveil du coté de la femme. Dans différents métiers il y a plus de femmes en général, elles essayent de toucher maintenant toutes les sphères pour ne pas rester en marge de la société.

Pour les femmes qui pensent qu’elles sont inferieures aux hommes, quel conseil avez-vous pour elles ?

On dit souvent que celui qui veut peut. Tant que  la femme ne se valorise pas, l’homme ne va pas la valoriser. Donc, moi je les conseille de faire le premier pas et le reste viendra après.

Quelles impressions avez-vous de la Guinée ?

L’accueille  a été très chaleureux, ça m’a vraiment marqué même si c’est à l’heure de la conférence que j’ai appris la mort de notre compatriote le musicien Papa Wemba, paix à son âme. Mais en tout cas je garde un bon souvenir de la Guinée.

Un message à l‘endroit des guinéens mais aussi des congolais ?

Aux congolais je dis d’abord mes condoléances sur la mort de notre musicien le regretté Papa Wemba. Aux guinéens, un grand merci pour l’accueille, pour les 72 heures bien organisées et j’espère qu’on se rêvera bientôt. 

Aminata Pilimini Diallo

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