De femmes braves, elles existent dans les quatre coins du monde. En Afrique, elles sont nombreuses à être analphabètes. Pour se prendre en charge mais surtout donner une bonne éducation aux enfants, parce que le mari ne travail pas ou ne les assistent pas, les femmes font de petits travaux. A Conakry, des femmes sortent sous le soleil, sous la pluie, afin de survivre. Nous sommes dans le quartier Sanoyah entre Conakry et Coyah, des femmes avec des marteaux en main, cassent des cailloux pour revendre au plus offrant.
Kadiatou Camara mère d’un garçon de 4 ans, descend dans un bas-fond pour ramasser les cailloux qu’elle a cassé pendant plusieurs jours. « Depuis 1 an je suis ici pour amasser du gravier que je revend aux chauffeurs de camions à 250.000, 150.000 ou 400.000 fg. Avec cette activité je gagne ma vie, j’ai acheté des valises, des habits, un lit de quatre places en plus je nourris mes enfants et mon mari qui ne travail pas, » confie la jeune femme Kadiatou Camara.
La vielle Fanta Condé vit avec l’activité il y a trois ans, selon elle « avec la vente du gravier j’ai pu construire une maison à Kolissokho. Moi je revends selon le prix des acheteurs qui sont les chauffeurs de camions qui revendront à d’autres personnes ».
Fatoumata Fofana est nourrice, elle dit « je suis ici il y a quelque mois pour aider ma sœur Fanta Conde. Mais comme il y a un bénéfice dans ce travail de cailloux, je préfère en faire un métier même si ça demande beaucoup d’énergie».
A voir ces femmes, la paume des mains déchirée et toute dure, à force de taper avec toute énergie un caillou entre un marteau et un fer, on dira qu’il n’y a pas un sot métier.
APD