Pour apporter son grain de sel à la célébration du mois de la femme, Mme Safiatou Diallo,présidente du Centre International de Recherche et de la Documentation, CIRD, a initié un panel sur la problématique « Genre et Développement ». L’activité s’est déroulée dans une université de Conakry, animée par cinq femmes, dont quatre professeures d’université et une jeune journaliste.
Dr Makalé Traoré est présidente de la Coalition des Femmes et Filles de Guinée COFFIG et professeure d’université. Elle estime que pour qu’il y ait développement, il faut permettre à la femme de jouer le rôle qui est le sien, l’exemplarité dans une société, un modelé dans une société. Elle ajoute que pour que les femmes aient leur place dans la société, la formation est fondamentale.Ensuite vient l’indépendance économique et l’engagementd’aider les autres à être autonomes, dit-elle.
Pr Kadiatou Lamarana Diallo enseignante de géographie à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, rappelle que, « le statut de la femme est vraiment bas. Nous devons renverser la tendance pour que juste on fasse une considération de la moitié de la société, car nous sommes (les femmes NDLR) de 51% à 53%.Aux hommes lettrés qui sont des pères de familles et décideurs de demain, s’ils veulent que ça change, ça va changer. Autant vous considérez votre maman, autant vous considérez le statut de la femme. Nous ne cherchons pas l’égalité, nous cherchons l’équité, la justice sociale. On ne peut pas exclure la moitié et être tranquille. Il faut prendre en compte toutes les couches sociales pour que le développement soit porteur pour tous ».
Dr Djeynabou Barry qui est aussi enseignante dans cette université de Sonfonia, s’est plutôt appuyée sur la question Genre et politique, tout en rappelant les combats menés par les femmes dans les quatre coins du monde au fil du temps. Cependant, elle rejoint les idées de Dr Makalé et Pr Kadiatou Lamarana.
Dr Mabety Touré, chargée du Genre et Développement à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, estime qu’au niveau de l’aspect Genre et Développement, « il faut prendre en compte un certain nombre de faits. Le premier est que les femmes forment un groupe désavantageux par apport aux hommes en termes de pouvoir. Le second concept c’est le fait que dans toute société les femmes et les hommes ont des besoins et opportunités distincts, compte tenu des inégalités dans l’accès et le contrôle des ressources. Il faut qu’on approche les femmes pour leur demander leurs avis afin que le développement soit concret. »
Asmaou Barry journaliste au groupe le Lynx/La Lance et présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication, APAC Guinée, signale que quand on parle de question de genre, il faut qu’on sache que ce n’est pas un problème de femme, c’est un problème de tout le monde, hommes et femmes. Aux hommes, Asmaou leur dit que le modernisme n’est pas de s’habiller costume cravate, voyager partout, rouler dans de belles voitures, mais c’est d’amener sa fille à l’école, veiller à son éducation, pour qu’elle aussi le transmette aux générations futures.
Pr Mamady Kourouma, recteur de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia qui est venu à ce panel sans documentation, l’a clôturé en magnifiant les femmes panelistes.
Aminata Diallo