Journée internationale des droits des femmes: les droits pour lesquels se battraient Dr Diaka Sidibé et Fanta Kaba de Woman Power

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Les femmes du monde entier sont à l’honneur en cette journée du 08 mars, qui est leur journée. Une date ratifiée en 1977 par les Nations Unis, pour commémorer le combat des femmes qui ont réclamé et réclament leurs droits. Pour l’occasion, le site des FEMMES D’ABORD, a tendu le micro à deux jeunes dames guinéennes, actives. L’une est dans l’éducation, l’autre dans la promotion des femmes.

Dr Diaka Sidibé
Dr Diaka Sidibé

Dr Diaka Sidibé, très jeune est déjà cheffe de département à l’université Roi Mohamed VI, consultante en éducation. Elle est docteur en géologie et activiste.

Parlant d’émancipation des femmes, notre Dr en géologie affirme qu’elle soutient une initiative qui est l’un des droits de la femme, à savoir l’accès à une éducation de qualité. « Déjà la femme guinéenne, depuis des années est très très émancipée, cultivée. On représente en quelque sorte un levier pour le développement socioéconomique de la Guinée, » dixit Dr Diaka.

Pour le 08 mars, Dr Diaka réclame le droit à la prise de décision. Et interdit la polygamie, « comme ça je resterai la seule madame Konaté (rires) ».

Dans le cadre des maux de la femme guinéenne contre lesquels lutter, entre autres, l’excision, les mariages précoce et forcé, le viol, Dr Sidibé Diaka, affirme ceci, « je soutiens plusieurs ONG dans ce sens, j’accompagne déjà une dame pour la lutte contre ces violences faites aux femmes ».

La force des femmes, Fanta Kaba présidente de l’ONG Women Power, qui est une organisation dédiée aux femmes, pour leur émancipation, œuvre dans le cadre d’aider la femme guinéenne à être autonome, indépendante et fière.

Fanta Kaba
Fanta Kaba

Son ONG existe depuis octobre 2016, son premier projet a été une formation de trois mois, pour des jeunes filles de différents lycées publics et privés, en informatique (Excel, world, PowerPoint et recherche par l’internet). Une formation pour que les femmes aient plus des postes de responsabilité. Selon la présidente de Women Power, la formation est une manière d’inciter les jeunes femmes à faire plus  qu’elles ne pensent qu’elles peuvent le faire, en même temps les encourager, les donner une certaine force, un certain courage en elles-mêmes.

« J’ai juste remarqué que les jeunes filles finissent les études mais ne savent pas envoyer un email, ne savent pas rédiger un document sur world et se disent qu’elles vont trouver du boulot. Alors que non non non ma chérie tu ne vas pas trouver du boulot. Ils vont préférer prendre la fille qui vient de la diaspora, et toi ça va juste t’énerver. Donc il faut inciter, car de nos jours l’informatique et l’anglais sont incontournables, » argumente Fanta Kaba.

Pour elle,  le 08 mars « je vais me battre pour l’autonomisation, contre le viol, le mariage précoce, l’excision qui est abominable, affreux. On doit passer à autre chose en 2017.  Malheureusement nous les femmes nous avons laissé les gens diriger un peu notre vie».

Par ailleurs Fanta Kaba de Women Power laisse un message aux femmes guinéennes qualifiées de belles, « on ne devrait pas accepter qu’on soit juste belle. Les gens ont tendance à dire que les femmes guinéennes sont belles, nous ne sommes pas que belles, nous sommes  intelligentes, braves, courageuses et gentilles ».

Bonne fête à toutes les femmes du monde, vive les droits des femmes, vive l’émancipation de la gente féminine !

Aminata Diallo

 

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