A Conakry, pendant le ramadan, les salons de coiffures sont quasiment fermés. Certains salons redeviennent des lieux de vente d’habits, faute de clientes. D’autres rouvrent trois à quatre jours avant la fête. Peu de coiffeuses travaillent tout au long du ramadan, même si elles ne gagnent pas assez.
Contrairement aux ateliers de coutures, aux boutiques ou marchés, des lieux où les femmes se rendent aussi belles, les salons sont vides. Ils sont moins convoités, parce que « pendant le ramadan nos clientes ne se tressent pas avec les mèches, pourtant c’est avec les mèches la majorité se coiffe si ce n’est pas ramadan, » confie Tantie Aicha.
Cependant, certaines femmes font leur tête même si selon Tantie Aicha, une maitresse de salon de coiffure, « nous ne gagnons que 5000 ou 10.000 fg par jour, avec les tresses faites avec leurs cheveux naturels ».
Néanmoins, a l’approche de la fête, certaines dames accompagnées de leurs fillettes recommencent à visiter les salons de coiffure. Donc, petit à petit chaque salon recommence sa vie normale, bien que le mouvement n’est pas si que ça, parce que « pour éviter de mettre les mèches sur leur tête, car c’est du haram, beaucoup de femmes attendent après la fête. D’autres achètent les perruques au marché ou avec nous, » dixit Tantie Aicha.
Aminata Pilimini Diallo