Reportage sensible au genre : des journalistes femmes et hommes formés pour mieux traiter le sujet

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Un atelier de formation s’est tenu du lundi 25 au mercredi 27 juillet dernier, à la maison de la presse de Guinée. Vingt journalistes guinéens dont 12 femmes ont reçu une formation réalisée par deux journalistes guinéennes et un assistant sénégalais, pour mieux traiter des reportages sensibles sur le genre.  Le tout a été couronné par une évaluation sanctionnée par des certificats.

Journalistes guinéennes
Journalistes guinéennes

La première journée les apprenants ont eu à revoir les bases du métier de journalisme, avec son éthique et sa déontologie, rappelé par Afiwa Mata et Kadiatou Thierno sous la complicité du journaliste Hamadou Tidiane Sy du Sénégal. Les journalistes ont appris que le mot genre, « ne parle pas seulement que de la femme, n’est pas employé pour faire la promotion de la femme, ou la considérer comme victime ». Alors, ces journalistes ont appris que le mot genre « englobe non seulement la femme mais aussi l’homme, dans tous les cas ». Ils disent avoir retenus qu’en faisant le reportage, ils peuvent ressortir dans chaque sujet, chaque activité, l’aspect genre en portant « des lunettes genre ».

Journalistes guinéens en formation à la maison de la presse
Journalistes guinéens en formation à la maison de la presse

La deuxième journée a été faite d’un résumé de la première journée et un cours sur les stéréotypes. Sur ce qu’on peut considérer comme sujets sensibles et comment les aborder en étant un journaliste qui respect les règles de son métier. Là, les journalistes bénéficiaires de l’atelier, qui est d’ailleurs une restitution de formateurs déjà formés depuis avril dernier à Dakar, ont appris qu’un journaliste doit se passer des stéréotypes pour éviter de « creuser le fossé plus profondément ».

Journalistes guinéens en formation
Journalistes guinéens en formation

Le même jour, ces jeunes journalistes guinéens ont été repartis en groupe pour traiter des sujets sur des angles sous l’aspect le genre. Quatre sujets ont été retenus et chacun est descendu sur le terrain, sur les fouilles, pour faire un article de presse écrite ou radio. Puis revenir traiter l’information.

Le lendemain donc, le dernier jour de la formation, les informations ont été diffusées en écoute de fond ou en projection de lecture. Des critiques et suggestions ont été faites, pour que chaque journaliste puisse tenir compte du genre, des bases du métier, des critères d’un reportage, d’éviter les stéréotypes, afin de rendre un bon travail d’intérêt public.

Journalistes guinéens
Journalistes guinéens

Ce fut une rencontre d’échange de trois jours, de 08heures à 17heures chaque jour, entre coupés par deux pauses café et déjeuner.  Cependant, chaque journaliste a été évalué pour expliquer ce qu’il a pu retenir pendant ces trois jours, puis a été remercié par un certificat et une enveloppe pour le transport. Chacun d’eux a promis de faire une restitution dans leur différente rédaction, et ont promis de porter « les lunettes genre » sur chaque sujet.

Aminata Diallo

 

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