Le premier congrès International de la Société Guinéenne de médecine légale et de la santé au travail, se tient ces 24 et 25 mars 2022 à Conakry. Pour l’occasion, la présence de quelques membres de la médecine légale de la sous région a été enregistrée.
Professeur Hassane Bah medicin légale guinéen, met l’accent sur les 3 problématiques du congrès. “Le présent congrès s’accumule sur 3 axes, le 1er est sur la problématique de la prise en charge des violences sexuelles en Guinée. Le 2e axe compte sur la prévention des risques en milieu de travail et le 3e sur le covid-19 en Guinée.” Dit-il avant de continuer sur les violences faites aux femmes.
“Les aggressions sexuelles sont devenues un problème réel de santé publique et une préoccupation de la population, en Guinée. Les femmes et filles sont victimes de violences conjugales, de violences en milieu de travail, d’harcèlement sexuel et de viol. Les 80% des femmes sont victimes de violences conjugales.” Nous apprend-il.
Le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dansa Kourouma était à ce congrès. “Je me suis senti très honoré de retrouver mes professeurs et confrères pour discuter des deux problématiques qui sont la violence et la santé au travail. La particularité est que la 1ère est visible et la seconde elle est insidieuse, elle se produit progressivement. On ne peut pas compter aujourd’hui le nombre de guinéen-nes qui décèdent à petit feu dans les zones minières, devant une irresponsablité totale des sociétés qui ne s’occupent pas de leurs conditions de travail dans les mines. Je fais un focus sur la violence basée sur le genre et les violences sexuelles surtout sur les mineur-es. Elle s’explique par l’absence d’une justice capable de rétablir les guinéen-nes dans leurs droits.” Affirme-t-il.
A en croire aux satistiques hospitalières, la majorité des victimes sont des mineur-es. Selon les données de 2018, 95% parmi les femmes et filles de 15 à 49 ans, ont été victimes de mutilation génitale féminine.
Idiatou bella Diallo