Abandon de mariage des enfants: Girls First Fund lance sa stratégie de 2024-2026 à Conakry 

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Ce vendredi 21 juin 2024, Girls First Fund a officiellement lancé son agenda de la stratégie de 2024-2026, à Conakry pour l’abandon de mariage des enfants. Ce lancement a été marqué par la présence de plusieurs cadres de l’administration et des personnalités influentes du pays.

Lutter contre le mariage des enfants est l’une des batailles de Girls First Fund, qui envisage un monde où chaque fille a accès à l’information, aux services, aux ressources, aux compétences et au soutien nécessaire pour décider quand, où et avec qui se marier afin qu’elle puisse vivre une vie saine et égale, et avoir un brillant avenir.

Pour gagner le pari, Girls First Fund cherche à défendre les efforts communautaires de transformation du genre qui répondent et préviennent le mariage des enfants et les unions précoces afin de garantir que les filles puissent créer leur propre avenir.

En prenant la parole, Lydie Tonguino, Conseillère Programme de Girls First Fund Guinée, est revenue sur la mission régalienne de l’ONG. « Nous venons de procéder au lancement de la stratégie de Girls First Fund en Guinée. Nous sommes dans le pays depuis un an déjà. Nous avons consenti nos efforts, durant les 12 mois passés, à l’élaboration de la stratégie et à la sélection des partenaires bénéficiaires. Aujourd’hui, c’était l’occasion de présenter le contenu du document pour montrer à tous où est-ce que nous allons intervenir, quels sont nos axes prioritaires, qui sont nos partenaires, quelles sont les approches que les partenaires vont utiliser pour contribuer à mettre fin au mariage précoce et promouvoir l’égalité des genres », a-t-elle confié.

L’ONG Girls First Fund compte capitaliser sur l’élan existant pour accélérer les progrès en cours et dénormaliser la pratique. elle souhaite également apporter des ressources supplémentaires pour renforcer les capacités des principaux acteurs et intensifier les innovations. Elle veut aussi consacrer les efforts pour amplifier la voix des filles, promouvoir le dialogue intergénérationnel et soutenir les structures de jeunes filles engagées dans la lutte contre les mariages d’enfants.

Pour relever le défi, elle collaborera avec plusieurs institutions internationales notamment l’Unicef, l’Unfpa, et Child Fund.


Akoï Guilavogui, Directeur National de l’Enfance au Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, a étalé ses expériences à l’assistance concernant la problématique.

« J’ai eu la chance de parcourir ces zones pendant que nous élaborions cette stratégie. Je retiens que, la plupart du temps, les parents parlent de sexualité précoce. Mais ils ne voient pas leur responsabilité, ils voient celle des enfants. Parce que, la plupart du temps, on nous accuse, nous les jeunes, d’être précocement dans la sexualité, et on ne veut pas que l’honneur de la famille soit souillé. Les garçons sont des acteurs importants dans la sexualité. Parlant des raisons économiques, quand vous allez au Sud, chez moi à Beyla, par le passé, quand on mariait une fille, on recevait beaucoup de têtes de bœufs », a-t-il martelé.

En Guinée 46% des jeunes filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans, pour changer la donne l’ONG Girls First Fund et ses partenaires veulent unir leurs efforts pour mettre fin au mariage d’enfants avec le slogan « stop mariage des enfants« . Face à cette réalité, le parlement des enfants à travers Tounkara Hawa Djude, Chargée de Communication, a mis un accent particulier sur la sensibilisation des communautés, l’éducation des enfants et des parents.

«Ce plan stratégique national est un pas spécial vers la réalisation de cet objectif qui met l’accent sur la sensibilisation des communautés, l’éducation des enfants et des parents, ainsi que sur le renforcement de leur capacité à protéger les droits des enfants. Nous, Parlement des Enfants de Guinée, nous engageons à être les ambassadeurs de nos pairs auprès des autorités du plus haut niveau et à poursuivre les sensibilisations afin de garantir à tous les enfants de Guinée leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’éducation et à la santé.» A-t-elle dit.

Le panel, le slam et la présentation de l’artiste Soul Bang’s étaient au rendez-vous lors de cette cérémonie de lancement.

Moussa Konaté pour actu-elles.info

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