En ce début de semaine, le président guinéen a fait une sortie dans laquelle il avertit les hommes qui battent leurs femmes. Cet avertissement du professeur Alpha Condé est bien accueilli par les féministes guinéennes.
Moussa Yero Bah, présidente du F2DH apprécie cette sortie en ces termes, « une telle sortie venant de la part du chef de l’Etat est toujours la bienvenue parce que c’est ce qu’on demande, que les autorités du plus haut sommet soutiennent les activistes dans le combat qu’elles mènent, pour le respect des droits des autres femmes parce que c’est un problème que nous vivons au quotidien. Cela va donc apporter un équilibre à la société parce que quand le chef de l’Etat tranche forcément ça sera respecté. » Dit-elle.
Nanette Touré est l’initiatrice du concept « je prend le pouvoir », elle estime que l’avertissement du président de la république est une belle avancée dans la lutte féministe. « Que le président s’exprime sur cela est une belle avancée, quelque soit la forme ou la façon de le faire est comme un plus. Mais, il ne faudrait pas que cela soit seulement adressé aux hommes, il faudrait surtout que cela soit adressé à tous ceux qui interviennent dans ce sens. Que la justice soit un peu plus accompagnée, qu’elle fasse son travail au niveau de la police, qu’il ait un peu plus d’implication. »
Chez la journaliste Salimatou Diallo, membre des Amazones de la Presse Guinéenne, l’acte de Alpha Condé est à saluer, elle n’a pas tardé à proposer des solutions. «C’est un acte à saluer et un soulagement de savoir que le président de la Guinée se rappelle enfin qu’il y’a des violences faites aux femmes, cela après 10 ans de règne. Mais il faut que les victimes aussi aient le courage de dénoncer , qu’elles soient protégées dès le dépôt de la plainte, qu’il y ait une prise en charge médico-social sociale, une justice impartiale, l’interdiction de la médiation sous peine d’emprisonnement.» Souligne-t-elle.
Que l’acte se lie donc à la parole pour que l’avertissement du PRAC soit appliqué par la justice, si biensûr les victimes osent dénoncer leurs bourreaux.
Aminata Diallo