Depuis 2015, des dizaines d’ONGs se sont constituées en collectif pour suivre la réforme du secteur de la justice en Guinée, tels que Amnesty International et Wa-Africa. Le collectif de ses ONGs a pour mission la vulgarisation du code civil.
Souleymane Sow est directeur exécutif de Amnesty International, il était au micro de Love fm « malheureusement nous constatons que le code civil n’est pas connu par nos populations, alors que c’est très important pour la vie en société, avec beaucoup d’avancées qu’il y a eu dans ce nouveau code civil. Donc nous avons jugé nécessaire de lancer cette campagne « code civil Guinée ». Nous allons lancer sur les réseaux sociaux, nous allons avoir un partenariat avec les radios rurales de Guinée et évidemment avec les radios privées aussi, la presse en ligne et les départements concernés pour vulgariser maximum ce code civil. Parce que malheureusement si nous ne connaissons pas nos droits nous ne pourrons pas les réclamer et encore moins les défendre .Si vous prenez la question des droits humains il y’a toujours la promotion et la protection.» Dit-il.
Fatou Souaré, directrice exécutive de Wa-Africa précise ici les points essentiels « certaines thématiques qui nous intéressent à plus d’un titre en tant qu’ONG féminine, sont les problématiques de garde des enfants en cas de divorce, l’héritage de succession. Au fil du temps nous savons qu’il y a eu injustice, des violations des droits des femmes, de discrimination de ce que les femmes ont commencé par faire en 2001. La polygamie a été malheureusement l’un des points de blocage de cette révision au fil des années. On sait que nos assemblées nationales n’étaient pas très diversifiées et donc avec une majorité d’hommes, la question de polygamie était difficile à traiter.» Nous apprend-t-elle.
Pour le directeur national de l’état civil, cette initiative est d’une grande importance. « Nous avons participé d’une certaine manière à la constitution de ce document, parce que l’état civile comme vous devez le savoir est très important pour la conduite de la vie sociétale. Vous savez tous qu’après la naissance, chacun doit disposer d’un document qui atteste votre identité, votre personne, qui atteste que vous êtes nés effectivement et que vous avez un parent, un géniteur et une maman qui fait de vous un plein citoyen du pays.» Affirme-t-il.
À rappeler que Wa-Africa et Amnesty International comptent poursuivre leur objectif dans le cadre des droits pour tous.
Amina Jallow