Désolidarisation des femmes, question de genre et absence des femmes dans les médias, Asmaou Barry en parle

Author

Categories

Share

L’émancipation de la femme est un combat, unir les femmes en est un autre. En Guinée particulièrement, les femmes se battent de tous les cotés pour être autonomes, pour l’équité du genre, mais il leur manque l’union, afin de gagner le combat. Celles qui sont porteuses de flambeau, sont méconnues parce qu’elles ne sont pas médiatisées ou qu’elles évitent les medias. Lors d’une conférence sur le thème « Genre et Développement », une consœur journaliste, touche la question genre, mais aussi la solidarité et la médiatisation des femmes.

Asmaou Barry est journaliste au groupe Lynx/Lance et présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication, APAC-Guinée.  Elle appel à la mobilisation des femmes qui semblent être désolidarisées, désunies. « Les femmes guinéennes ne se connaissent pas. J’appelle donc, à ce qu’on se mette ensemble, à ce qu’on apprenne à se connaitre, à connaitre les problèmes qui sont en nous, à se mettre en réseau, il y a déjà des plateformes, des organisations qui existent. Travaillons ensemble, allons en avant. Ce ne sont pas des modèles qui manquent, mais seulement, c’est le mentorat qui n’est pas là, » s’indigne-t-elle devant des femmes modèles comme Dr Makalé Traoré et Pr Kadiatou Lamarana Diallo, entre autres.

Pour toucher brièvement le thème de la conférence, Mlle Asmaou Barry, martèle que quand on parle de question de genre, il faut qu’on sache que ce n’est pas un problème de femme, c’est un problème de tout le monde, hommes et femmes. Aux hommes, Asmaou leur dit que le modernisme n’est pas de s’habiller costume cravate, voyager partout, rouler dans de belles voitures, mais c’est d’amener sa fille à l’école, veiller à son éducation, pour qu’elle aussi le transmette aux générations futures.

Il faut le reconnaitre, il n’y aura pas de changement sans communication, sans la liberté de la parole, or les femmes guinéennes sont quasi absentes dans les médias. En tant que femme journaliste donc, « je lance un appel, car j’ai vu que ce sont les hommes qui sont les acteurs de l’actualité en Guinée. C’est d’une partie la responsabilité des medias mais aussi la responsabilité des femmes qui peuvent dire quelque chose, qui peuvent animer l’actualité, mais qui ne sont pas là pour répondre aux medias. Donc je voudrais dire à nous medias, tendons nos micros aux femmes, pour qu’elles aussi parce qu’elles ont quelque chose à dire sur la vie de la nation, qu’elles soient actrices de l’actualité en Guinée. Acceptez de donner votre point de vue, la lutte doit d’abord commencer par libérer la parole, » plaide Asmaou Barry.

Aminata Diallo

Author

Share