Pionnière de la musique guinéenne, qui est Hadja Kadé Diwara ?

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Née vers 1940 à Sangbarala, situé dans le Hamana profond précisément à Kouroussa, Kadé Diawara  vient d’une famille de Djély (griots). Elle est  fille de Kerfalla et de Tiguidanké Doukouré. Elle décède ce vendredi 24 avril 2020, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 79 ans.

Kadé Diawara (source Google)

Kadé Diawara  s’est très tôt lancée dans l’art, puisqu’à sa tendre enfance, d’après feue Oumel Bah sur madinamen, « le virus de la musique va pénétrer ses veines. Partout, Kadé va accompagner son frère Fodé, guitariste charmant sous l’œil vigilant de sa tante Naba. Pour la première fois de sa vie, la tante va lui donner l’opportunité de chanter à un mariage. Avec sa voix qui berce le cœur, Kadé va devenir une idole pour les foules et un stimulant pour ses camarades d’âge. »

Kadé Diawara (source Google)

C’est à l’occasion d’une tournée dans le pays profond pour la mise en place d’un ensemble instrumental national en 1958, qu’El hadj Sidikiba Diabaté alors Directeur dudit ensemble et Emmanuel Kati, journaliste vont être séduits par sa prestation improvisée.

Selon Oumel, c’est grâce à son titre fétiche « Malisadjô », que Kadé Diawara sera prié de regagner la capitale Conakry, sous l’invitation du feu Président Ahmed Sékou Touré. Alors, celle qu’on nomme aujourd’hui Hadja Kadé Diawara a continué à faire la fierté de la musique guinéenne.

« L’archange du mandingue » comme l’appellent les mélomanes, s’est donnée corps et âme pendant 53 ans pour la défense de la culture guiinéenne à travers la musique. À ses derniers jours, selon guineenews, Hadja Kadé Diawara vivait grâce aux animations pendant les mariages et baptêmes.

https://youtu.be/oK-wf818hCo

Hadja Kadé Diawara, la « mama africa » a trois albums à son actif, le dernier est sorti  le 28 septembre 2011  et c’est le Palais du Peuple qui a abrité la sortie de cet album de 10 titres intitulé « La Guinée Alou Barka » ou « la Guinée merci », en guise d’au revoir et de remerciement, relate Oumel Bah.

Ses albums sont un ensemble de mémoire africain, colorés par son potentiel artistique, sa voix limpide et suave.

Dans madinamen, Oumel Bah rappelle que pour sa première expérience solo, Hadja Kadé Diawara part en Côte d’Ivoire en 1994 pour son premier album. Avec un arrangement de Sékouba Bambino Diabaté, l’album « AN BÖ » va sortir sous le label de Ninibou productions. Et il a fallu attendre neuf ans pour voir Hadja Kadé repartir à Abidjan pour son deuxième opus. L’album « DJINA MOUSSO » va sortir avec cette fois-ci un arrangement de Kerfalla Kanté.  Onze ans après, elle sort son troisième et dernier album, afin de contribuer positivement à instaurer un climat de paix et de fraternité entre les guinéens.

La dormais feue Hadja Kadé Diawara, part en laissant des titres musicaux qui ont bercé et continueront de bercer des générations. Des titres tels que « Am Bô, Fadakoudou, Djinamoudou, Paya-paya, Nanibaly, Mali Sadjo”, Woulokoro » et tant d’autres.

Que son âme repose en paix !

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