Sécurité des journalistes: un café débat entre journalistes et agents de sécurité

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Pour commémorer la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, qui, normalement devrait se tenir chaque 02 novembre depuis 2013, les journalistes guinéens ont animé un café débat ce Mardi 08 novembre dans la salle Elhadj Mohamed Koula Diallo, de la maison de la presse. Une première en Guinée, qui réunit hommes de médias, gendarmerie et membres de la Haute Autorité de la Communication  (HAC).

Si dans le monde, chaque année des journalistes sont violentés dans l’exercice de leur fonction, tués ou disparu, la Guinée ne reste pas en marge. Il faut rappeler effectivement le cas d’Elahdj Koula Diallo qui a été touché par balle et a succombé, au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée  (UFDG) en février dernier. Il y a Cherif Diallo qui a disparu depuis plus de deux ans et aucune nouvelle. La radio Sabari FM saccagée lors d’une manifestation politique. Sans oublier ces journalistes violentés au cours des manifestations, pendant des rencontres ou sur le terrain voyant leur matériel saccagé.

Parlant de sécurité, Commandant Mamadou Alpha Barry, chargé de la communication au haut commandement de la gendarmerie, évoque ceci «  lors des manifestations, il y a des journalistes qui ne savent même pas où est leur place. Vous devez vous former pour votre sécurité. Vous devez faire au moins trois semaines de formations pour savoir comment se défendre.« 

Pour le secrétaire général de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinee (URTELGUI), « il faut former d’abord les journalistes sur l’éthique et la déontologie du métier. Pour notre sécurité, il faut d’abord qu’on soit solidaire, il faut qu’il y ait l’union entre nous afin que la justice nous protège, » dixit Aboubacar Camara.

Sidi Diallo secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse, martèle que sa structure veille à distinguer qui est journaliste et qui ne l’est pas. Il estime que sur le terrain, des soit disant journalistes exercent ce métier et c’est ce qui fait que certains sont violentés car ils ne se comportent pas comme des hommes de média.

Pour distinguer les journalistes et pour leur sécurité ainsi que leur respect, Sidi et M. Fofana de la HAC, signalent que chaque vrai journaliste va être muni d’une carte professionnelle livrée par la HAC.

Ce café débat a été coloré par des questions, des suggestions et des amendements.

Aminata Diallo

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