Autonomisation des femmes : l’agence Sacko Couture forme des futures couturières !

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Comme dirait l’autre « le premier mari d’une femme c’est son métier. » Depuis donc sa création officielle en 2020, l’agence Sacko Couture œuvre dans l’autonomisation, l’indépendance et la formation de jeunes filles et femmes, à Conakry.

L’agence Sacko Couture, est une entreprise de mode, de production des habits prêt-à-porter, qui fait aussi le marketing et des événements. La mission principale de cette agence de couture est d’accompagner les jeunes femmes et filles qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisées ou qui n’ont pas terminé les études, afin d’être autonomes.

Rencontré au milieu de ses apprenantes ce lundi 15 mai 2023, Mamadou Saliou Bah, administrateur de l’agence Sacko Couture est revenue sur l’objectif de la création de cette agence. « Depuis la création de cette agence nous avons formé plus de 80 femmes et filles. Aujourd’hui nous évoluons avec plus de 100 personnes qui suivent la formation. Pour donner une meilleure formation à ces dames, nous avons décidé de diviser le groupe en deux. Un groupe vient le matin  et le deuxième vient le soir. La formation se déroule ici entre 3, 6 à 12 mois et quand tu as 12 mois, cela veut dire que tu es débutante. Vous savez que les femmes sont exposées à beaucoup de problèmes, certaines se marient tôt et d’autres sont victimes de grossesses non désirées, qui sont finalement chassées dans leurs familles respectives. Certaines d’entres elles sont victimes même de viols. C’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir cette agence pour permettre à ces jeunes femmes défavorisées d’être autonome. » Dit-il, même si la formation est payante entre 200.000 à 500.000 fg. 

À seulement 6 mois de formation, Ramata Roula Bah, est satisfaite de faire la coupe de tous les modèles. « Pendant mes mois de formation ici, je commence à progresser parce qu’aujourd’hui j’ai l’audace de couper n’importe quel modèle. Moi personnellement, je me suis spécialisée en couture dame et je compte pratiquer cette profession dans la vie courante. » Rassure-t-elle.

Joséphine Fanta Leno, apprécie la qualité de la formation reçue à Sacko Couture. « J’ai commencé la formation depuis le mois de février dernier. Je ne savais ni couper ni coudre, aujourd’hui je peux dire Dieu merci. Je sais maintenant couper et coudre. Tout ce que je peux dire à mes camarades, le premier mari d’une femme c’est son métier. Moi personnellement j’ai eu le courage d’apprendre et je demande aux autres d’emboîter le pas. » Affirme-t-elle.

M’Hawa Diallo, invite toutes les femmes et jeunes filles d’apprendre un métier. « Depuis que j’ai commencé la formation tout se passe excellemment bien. Je suis venue dans cette agence pour me former et avoir mon diplôme. Je demande à toutes les jeunes filles et femmes d’apprendre un métier. Nous les femmes on ne peut pas être à la merci de nos maris, nous devons aussi travailler pour être autonomes et indépendantes. »

Karifa Sacko, PDG et formateur principal de cette agence, demande une assistance du ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables. « Le monde que vous voyez ici, tout est enregistré au niveau du secrétariat et tous les jours nous avons des contrôles pour connaître qui est présent ou pas . Après la formation, nous les accompagnons avec des attestations signées par moi-même et le ministère de l’artisanat, avec lequel nous sommes en partenariat. Nous envoyons les attestations de nos apprenantes au ministère de l’artisanat pour permettre à ces femmes et filles d’avoir une carte professionnelle. Je demande aux autorités de la transition surtout le ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, de venir en aide, car nous faisons leur travail, c’est-à-dire donner de l’espoir aux femmes et filles de Guinée. » Plaide-t-il.

Moussa Konaté pour actu-elles.info

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