Pour la dédicace de son deuxième ouvrage intitulé « errance poétique », M. Baldé Elhadj Ousmane choisi une université de Conakry. L’activité s’est déroulée ce samedi 23 juin devant des amis, des fans et la famille du jeune poète.
Accompagné par sa maison d’édition, Elhadj a expliqué son ouvrage et ses motivations à dénoncer les maux par des mots. Pour maquiller l’évènement, quelques passages de son recueil poétique ont été déclamés par des confrères poètes, mais aussi par des slameurs guinéens.
Une œuvre dédié à sa maman qu’il a perdue depuis plusieurs années, qui contient 154 pages et 33 thèmes, dont quelques passages traitant la question genre, car selon M. Baldé le mariage forcé par exemple, est un mal qu’on doit soigner pour que ce pays se développe. « Vous savez les gens utilisent Dieu pour stopper la résistance des femmes, parce que dès qu’on dit Dieu, les gens sont carrément bloqués. Des fois sans preuve même, ils vont dire Dieu a dit, Dieu a dit, en fin de compte Dieu a dit quoi ? Dans quel verset ? Ils ne citent rien, c’est juste une façon de dire quand Dieu a dit tout le monde se bloque, puis on se limite là, personne ne va au delà. Donc la question du genre est à traiter car c’est un véritable problème que nous vivons, par exemple les mariages forcé et précoce, sont des choses qu’on doit tous combattre », affirme Elhadj Ousmane.
En parlant du pourquoi le recueil a été dédié à sa maman, le poète a difficilement eu les mots. Tête baissée, il essaye quand même de nous répondre, « je perds mon vocal, je perds mon ver…je ne peux dire que ce que les gens racontent sur elle. Mais je me rappelle d’une chose, quand mon papa a quitté le hadj, je fus la première personne à l’informer de la disparition de ma maman qui a perdu la vie dans un accident de moto, on l’a renversé alors qu’elle marchait à côté du trottoir. Je le lui ai dit en ne sachant pas que ce n’était pas quelque chose à annoncer comme ça. Je savais qu’elle gérait une petite boutique, qu’elle était combative, elle aidait beaucoup mon papa ».
Coté éducation qui est l’un des thèmes, Elhadj estime dans son recueil bien sûr, que les programmes d’enseignement doivent changer. « On n’a pas besoins de cours d’histoire qui parlent des Etats Unis alors qu’on ne connaît même pas la Guinée. La dernière fois je parlais avec mes élèves, je leur ai dit vous connaissez Hadja Mafory Bangoura ? Ils ne connaissent pas. J’ai demandé à quelqu’un qui loge à Dubreka s’il connait Mbalia Camara ? Il ne connaissait pas. Quand je leur ai raconté l’histoire ça les a plu. Donc à un moment donné c’est bon de connaître l’autre mais c’est mieux de se connaître d’abord. »
Son livre qui a été acheté ce matin à 50.000 fg par les invités qui ont eu le privilège d’avoir la signature de l’auteur accompagnée de selfies, sera vendu au même prix partout.
Aminata Diallo