Kankan : des vendeuses d’oignons dans un calvaire indescriptible, en cette période de COVID-19 !

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Depuis la présence de la COVID-19 en Guinée, les femmes vendeuses d’oignons au grand marché de Kankan (Dibida), sont dans une crise économique. Elles ne savent plus quoi faire pour survivre?

Oignons de Kankan

Ces femmes quittent souvent Kankan pour Mali (Bamako), à la recherche d’oignons qu’elles revendent. Depuis la crise sanitaire causée par le coronavirus, leur business a connu un bouleversement  inquiétant, avec les nombreuses restrictions liées à l’état d’urgence sanitaire.

Depuis quelques jours, ces femmes évoquent leurs difficultés en face de cette situation. Au grand marché Dibida, dans la commune de Kankan, les 80% de femmes, sont des  vendeuses d’oignons dans une cour appelée ”cour d’oignon”.  Cependant elles se plaignent de leur situation “très critique”.

Fadima Fofana est la présidente des vendeuses d’oignons à Kankan, nous l’avons rencontré en face de son magasin, elle nous relate leurs difficultés.  « Actuellement nous vivons dans un calvaire total, depuis la présence de cette pandémie de coronavirus, le déplacement n’a pas été facile pour nous vers Bamako pour avoir des oignons. Actuellement c’est n’est pas facile pour nous. Avant c’est nous qui partions au Mali pour chercher les oignons, mais de nos jours, nous envoyons l’argent à nos clients à Bamako, puis ils envoient nos marchandises.” Se plaint-elle.

De continuer, elle part jusqu’à demander le soutien des autorités. “Avant cette maladie, le camion quittait Bamako le vendredi et il rentre ici le Samedi. Maintenant le camion peut faire deux ou trois jours sur le trajet. Arrivé à Kankan, nous  constatons que cinq à six sacs d’oignons sont presque pourris. Il y a quelques jours, trois de nos camions ont été bloqués à la frontière, nous avons  appelé Toumany Sangaré pour qu’il appelle le président, car c’est ici nous  subvenons à nos besoins et ceux de nos enfants. Nous demandons aux autorités de nous aider afin de nous faciliter la tâche. Et la seule chose que je peux dire c’est de nous venir en aide en cette période de crise sanitaire, si non nous sommes dans une situation déplorable.» Affirme Mme Fadima Fofana.

Oignons de Kankan

A noter que si ces femmes de Nabaya sont dans une telle crise d’oignons, c’est toute la Guinée qui est dans la crise, car cet ingrédient qui vient de là-bas est consommé un peu partout dans le pays.

Moussa Konaté pour actu-elles.info

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