À l’approche de la fête de l’aïd-el-filtr marquant la fin du mois de jeûne musulman, certaines couturières et des tailleurs obtiennent plus des clients par rapport à d’autres.
Daouda Bangoura tailleur de profession, a commencé ce métier depuis 1979. Rencontré dans son atelier dans la préfecture de Coyah, il estime qu’il gagne beaucoup de clients cette année par rapport à l’année précédente
« Cette année les gens ont cousus beaucoup d’habits. Ces années passées, la friperie était beaucoup portée. Mais cette année même les tailleurs qui sont assis chez eux ont travaillé. Cette fois-ci les tissus sont beaucoup sortis. Dans mon atelier comme je ne peux pas dire dans tout Coyah, moi j’ai eu à coudre plus d’habits par rapport à l’année précédente, » nous confie Daouda Camara.
Plus loin il parle des difficultés qu’il rencontre dans ce métier. « Il y a des choses qui nous fatiguent ici comme le matériel (accessoires de couture NDLR). Nous voulons que l’Etat nous aide à avoir des places, on est obligé de coudre dans nos terrasses parce qu’il n’y a pas de place. Avoir des magasins de vente des machines ou pièces détachées, pour ne pas aller chaque fois à Conakry pour faire des achats.»
Contrairement à Kadiatou Camara qui dira que, « cette année je n’ai pas eu beaucoup de clients comparé à l’année précédente. Les gens sont trop basés sur les prêts à porter, les clients se font rare, en plus ils parlent de manque d’argent, on est obligé de diminuer les prix des fois pour satisfaire nos clients.»
Il faut signaler que la majeure partie des ateliers de couture sont débordés, d’ailleurs plusieurs couturières et couturiers n’acceptent plus de tissus qui doivent être finis avant la fête.
Aye Condé