Dissolution du gouvernement guinéen, grève générale : pourquoi les femmes guinéennes ne disent rien ? 

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Pourquoi ce silence assourdissant de nos femmes dirigeantes dans l’espace public ? Où sont donc les déclarations des femmes leaders guinéennes dans l’espace public en cette période de crise et depuis la dissolution du gouvernement?” Sont ces questions que se pose Mariam Tendou Kamara, co-fondatrice de GRIF-Femmes. 

Les un-es diront que ces femmes sont réduites au silence, d’autrEs croient qu’elles n’ont pas le niveau du débat. Mariam Tendou Kamara estime que “personne pourtant ne les réduit au silence.

Quand on parle de dissolution du gouvernement ou encore d’une grève générale et que l’on se demande où sont les femmes, c’est indéniable qu’on indexe celles qui sont en politique. Mariam Tendou les recherche donc à travers ces questions. “ Où sont les voix de nos femmes politiques? Et leurs positions exprimées publiquement en lien avec la grève générale ou le gouvernement qui vient d’être démis? “ Se demande-t-elle avant de reconnaître que “le droit de réserve ou la neutralité n’empêche pas de faire preuve de capacité à partager son inquiétude, ou tout autre ! Crier sur tous les toits n’est pas la solution. Mais faire les choses en catimini non plus. Les voix des femmes leaders guinéennes qu’elles soient au niveau national ou internationale sont totalement absentes, surtout sans bruit ni écho, depuis la dissolution du gouvernement et l’appel à la grève.” Regrette-t-elle.

Si jusque là, avec toutes ces femmes expérimentées en politique, des guinéennes cherchent toujours des portes paroles féminines, des solutions existent, selon Mariam Tendou. “J’adhère de plus en plus à l’idée qu’il faut une nouvelle forme de leadership renouvelé et totalement assumé pour les femmes dans l’écosystème socio-politique, et dans tous les autres secteurs au sein de nos espaces publics. Car les femmes dans l’espace public ou politique sont souvent accusées, à tort comparativement aux hommes, d’être carriéristes et opportunistes, alors que ce n’est pas le réel sujet. Je déplore cette peur de prendre position publiquement en alignement avec ses propres valeurs et convictions.

Mariam Tendou affirme que, pour toutes les femmes qui aspirent à diriger des femmes et des hommes, que ce soit dans le public ou dans le privé, “nous voulons vous entendre avant. Pas après.

Pilimini

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