Marche de colère des médias en Guinée: une fois encore les journalistes prennent leur destin en main

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« Plus jamais de journalistes en prison », « liberez Lansana Camara », « honte aux magistrats zélés et corrompus », « justice zéro », sont les slogans que les journalistes des médias privés de Guinée scandaient dans les rues de Conakry, ce mardi 02 avril. 

Marche de colère des médias en Guinée

Une marche pour réclamer la libération de Lansana Camara et la liberté de la presse. Reporters, animateurs et patrons de presse étaient là toutes et tous solidaires.

Après avoir longtemps criés leur ras-le-bol devant le Port Autonome de Conakry, une manière de rassembler tous les hommes et toutes les femmes de médias, direction le ministère des Affaire Étrangères où ils ont passé leur message de colère. En traitant le ministre des AE de voleur, celui d’ailleurs qui est la cause de l’arrestation de Lansana Camara qui n’a fait que faire une investigation sur un cas de vol dont est accusé le dit ministre. Direction le ministère de la justice chez Cheick Sacko où il y a eu la même révolte, le discours et la fin de la marche qui a été clôturée par l’étalage des feuilles sur lesquelles il y avaient les slogans, ainsi les bouts de tissus rouges attachés aux bras des manifestants.

Marche de colère des médias en Guinée

La déclaration lue par Kadiatou Camara, membre du syndicat professionnel des médias privés de Guinée, disait ceci, « depuis le mardi 26 mars 2019 notre confrère Lansana Camara, directeur de publication du site d’information Conakrylive.info est incarcéré à la maison centrale de Conakry pour une affaire de diffamation par voie de presse. Cette arrestation mais aussi la détention arbitraire de notre confrère, lancent dans l’émoi toute la corporation et provoque une véritable colère  des journalistes. »

L’arrestation de Lansana Camara vient s’ajouter à celle de plusieurs autres notamment Mamadou Saliou Diallo, de la condamnation de Moussa Yéro Bah, de Moussa Moïse Sylla, Aboubacar Diallo, de Almamy Kala Conté qui ont tous des soucis avec la justice, ainsi que d’autres problèmes entre la presse et le gouvernement ces dernières années . Ce qui irrite et révolte les journalistes qui après cette marche de colère, projettent ces jours à venir des journées sans presse et des synergies de radios.

Dans le discours, ils interpellent « nous interpellerons les plus hautes autorités de ce pays sur les violations sans cesse répétées de la loi organique L002 de la liberté de la presse.« 

Marche de colère des médias en Guinée

Si cette marche et le discours exigeaient surtout la libération de Lansana Camara, quelques heures après, ce dernier a été relâché. Reste donc à savoir s’il y aura une journée sans presse et une synergie pour les autres cas de musellement de la presse guinéenne.

Mariam Diallo et Pilimini

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