Protection de l’environnement : une entreprise guinéenne se lance dans la fabrication des emballages à base de feuilles

Author

Categories

Share

Aujourd’hui,  le monde particulièrement le continent africain se soucie des conséquences du réchauffement  climatique. Alors, des amoureux du bio ont trouvé quelques solutions. Utiliser le bio, pour ne pas polluer la nature, lutter contre les plastiques, Larando Bio, s’est lancé dans la confection d’emballages à base de feuilles de bananier et de bambous. La confection se fait en Guinée profonde avec des artisans guinéens, sous le contrôle de la société Larando Bio.

emballage Bio

« Ces emballages sont fait ici en Guinée à base de feuilles de bananier et avec des bambous. Ce n’est que l’avant-goût de notre grand projet agricole biologique. Nous les confectionnons en zone forestière, en forêt profonde avec les artisans qui sont encore très conservateurs des pratiques ancestrales et cela marche avec notre projet de certification biologique en Guinée. Nous sommes peinés quelque peu avec l’état d’urgence décrété pour raison du COVID 19 en vigueur en ce moment, » nous confie Mme Yombouno Dalanda patronne de Larando Bio.

Elle assure que les perspectives après Coronavirus sont bonnes. « Sans entrer dans les détails nous gardons le meilleur une fois le COVID-19 derrière nous. Ça sera du jamais vu en Guinée, on va revenir en arrière car c’est la vraie valeur sans risque de maladie et autres. »

emballage Bio

La Guinée connue comme étant un pays qui ne valorise pas ses productions, ses artisans et ses valeurs, il sera difficile de faire comprendre et faire adhérer aux populations à utiliser de nouvelles méthodes. Mais Larando Bio ne compte pas seulement conquérir le pays, «nous comptons promouvoir les emballages bios à grande échelle. Les vulgariser à tous les niveaux jusque dans la gastronomie des hôtels 5 étoiles de Conakry et dans les grands restaurants du pays. Puis-qu’avec notre projet de certification bio de nos agriculteurs et producteurs nous allons encourager les gens à manger bio, » rassure Mme Yombouno Dalanda.

Connaissant la fragilité des feuilles du bananier et le risque que les emballages sèchent avant utilisation, Mme Yombouno soutient que leurs emballages sont recyclables, comme ceux fait en bambous. Par contre d’autres seront à usages unique, dit-elle.

emballage Bio

« Les sacs sont comme les fruits, pour les conserver durablement on doit les garder dans un endroit qui requiert une certaine température optimale. Comme ce sont des emballages, malheureusement ils ont une durée de vie courte. Ils peuvent servir pour un temps ou une occasion, après ils ne seront plus utilisables. »

L’objectif c’est de contribuer à la préservation de la nature, pour sauver l’humanité, c’est en tout cas ce que la patronne de Larando Bio confirme. « Ce qui est plus important ici avec ces emballages, nous voulons mettre en exergue et interpeller aujourd’hui les gens à revenir au bio, à préserver notre écosystème, notre environnement. Retourner vers le naturel est mieux pour notre santé. Aujourd’hui partout dans le monde on interdit le recours aux emballages plastiques qui se sont montrés parfois cancérigènes. Donc le monde se rend compte de la nécessité de revenir aux pratiques ancestrales, » dit-elle.

emballage Bio

Amoureuse du naturel, du bio bien évidemment, Mme Yombouno Dalanda qui se qualifie de villageoise, car elle a fait le Cameroun où ces emballages sont très utilisés, veut que son pays d’origine adopte le bio. Là-bas, d’après elle, les  aliments comme le bâton de manioc, le koki, le met de pistache, le bongo tchobi et autres, sont mis dans des contenants à base de feuilles. Pourquoi pas en Guinée, ce pays doté d’une merveilleuse végétation ?

Aminata Diallo

Author

Share