16 jours d’activisme: l’excision pourra-t-elle s’arrêter en Guinée?

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Deuxième pays au monde à pratiquer les Mutilations Génitales Féminines après la Somalie, la Guinée est à 96% de taux de prévalence. Dans le cadre des 16 jours d’activisme, Global Media Campaign to End MGF s’investît dans la lutte contre l’excision en Guinée. Que faire pour lutter contre cette pratique ? Deux guinéennes qui sont dans le combat pour les droits des femmes, en parlent! 


On peut parler de mutilation génitale féminine, lorsqu’il y a ablation d’une partie ou la totalité de l’organe génitale des jeunes filles ou des femmes.” Introduit l’avocate Houleymatou Bah. 

Elle affirme que cette pratique est interdite en Guinée et qu’il y a des condamnations pécuniaires et d’autres condamnations. “Ça veut dire que le législateur guinéen a pris des précautions pour palier à cette pratique.” Dit-elle.

Oumou Hawa, membre du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, signale que “de l’article 258 à celui 260 du code pénal guinéen, punissent l’excision.” 

Ainsi elle propose que lorsqu’il y a excision ou autre forme de mutilation génitale féminine, “la victime doit faire un témoignage sur ce qu’elle a vécu, sur les conséquences les plus néfastes de l’excision. Cela permettra aux autres personnes à ne plus faire cette pratique. La victime peut aussi entamer une procédure judiciaire et cela se fera à deux niveaux : être en contact avec une  ONG qui va l’orienter vers un service de protection pour que la procédure soit plus suivie et que le dossier soit rapidement transmis en justice. Être directement en contact avec les services de protection ( l’OPROGEM, une brigade spéciale de protection des personnes vulnérables ).” Suggère-t-elle.

Maître Houleymatou rejoint Oumou Hawa en ces termes, “puisque les victimes sont souvent des petites filles, l’entourage peut dénoncer dans les commissariats et les gendarmeries. Les victimes peuvent aussi saisir un avocat qui peut la défendre.” 

À noter que le combat contre les mutilations génitales féminines, est mené depuis plusieurs décennies en Guinée, mais l’excision reste toujours un tabou même s’il est de plus en plus brisé. 

Aminata Diallo 

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