Conductrice de “moto tricycle “ à Kindia, Adama Bah est passionnée par son activité !

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Le choix du métier n’a rien à avoir avec le genre, en tout cas c’est ce que pensent certaines femmes de Kindia (Guinée). Certes elles sont rares ces femmes qui exercent les métiers habituellement réservés aux hommes, mais certaines tentent le coup et se font remarquer dans leur métier.

Si jadis, les tâches étaient réparties culturellement selon le genre en Afrique, la tendance semble bien changer avec la modernité. Et Adama Bah, conductrice de “moto tricycle”, est aujourd’hui une parfaite illustration. 

D’abord Diplômée en plomberie dans un centre de formation professionnelle, ce malgré sa féminité, Adama Bah emboîte les pas de son père qui au paravant était un conducteur de “taxi-moto”.

 “J’ai appris ce métier avec mon père qui aimait beaucoup ce métier, contrairement à ma mère, qui détestait me voir le pratiquer. Ce métier m’est bénéfique parce que j’arrive à subvenir à mes besoins et aussi j’aide ma famille dans ça.Affirme-t-elle.

Ces femmes qui se confondent très souvent aux hommes, sont parfois découragées, voir stigmatisées par leur entourage, mais elles gardent toujours le cap et suivent leur chemin. Une lutte qui a d’ailleurs, aujourd’hui, porté fruit à la jeune conductrice. 

J’ai commencé à conduire la moto depuis que j’étais chez moi à Telémélé en 2019. Ce n’était pas facile, mais c’est ce courage qui m’a aidé aujourd’hui à avoir la confiance de certains vendeurs. Parce qu’actuellement je travaille avec les grossistes qui me donnent beaucoup de marchandises, que je fais ravitailler à leurs clients dans les différentes localités. Je travaille de 9h à 18h, parfois je peux rester tardivement dans la ville.Dixit Adama Bah.


À la question de savoir si aujourd’hui sa famille est parvenue à accepter sa conviction, Adama Bah répond. Actuellement, ma famille n’est plus dans l’ambition que je sois comme les autres femmes, mais elle remercie plutôt Dieu, du fait que je ne reste pas les bras croisés ou me livrer à la prostitution.Rassure-t-elle.

Malgré les aléas du métier, Adama Bah aspire toujours évoluer dans son domaine d’activité afin d’inciter ces paires à prendre leur destin en main.

Aïssatou Diallo 

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