Fin des 16 jours d’activisme: Tattou et ses collaborateurs clôturent la campagne en toute beauté!

Author

Categories

Share

Hier jeudi 10 décembre 2020, tout au long de la journée, Tattou Communication & Développement et ses partenaires ont rendu hommage aux femmes victimes de violences. C’était dans le cadre de la clôture des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), que Tattou, l’ambassade de la Belgique en Guinée, Enabel et l’Agence Française de Développement (AFD), ont organisé une journée d’événements sous le hashtag #TousUnis.


Dans un réceptif hôtelier, les activités de Tattou, l’ambassade de la Belgique en Guinée, Enabel et l’AFD, étaient autour des violences faites aux femmes. Le matin donc, il y a eu une exposition d’images et de témoignages de femmes victimes de violences, puis une table ronde autour de la question “Quel processus d’assistance d’urgence peut-on mettre en œuvre pour prendre en charge les Victimes de VBG en Guinée ?”, ensuite une scène théâtrale axée sur les violences conjugales. 

Pour la table ronde, des acteurs et actrices des VBG en Guinée étaient réuni-es pour parler de leurs expériences sur le terrain et trouver des réponses à la question “Quel processus d’assistance d’urgence peut-on mettre en œuvre pour prendre en charge les Victimes de VBG en Guinée ?”


Selon Pr Hassane Bah, chef Service Médecine Légale “il n’y a pas de prise en charge des victimes, ni un suivi sur le long terme.” Il estime qu’il faut élargir l’accompagnement des victimes de VBG car selon lui “ sur 30 personnes consultées par jour, 12 sont victimes d’agression sexuelle.” 

L’OPROGEM elle, affirme que la majeure partie des victimes de viol, sont des mineures. “3/4 des victimes sont des mineures.” D’après ce department “un seul ministère ne peut pas prendre en charge les victimes. Il faut donc un travail en synergie avec un fond à l’appui.” 


Cependant, il affirme que plusieurs victimes ou parents de victimes, finissent par retirer leur plainte, d’ailleurs toutes les personnes autour de la table avaient confirmé ces propos. Néanmoins, “nous appelons le procureur pour l’annoncer le désistement des familles, mais il répond que ce désistement n’arrête pas la procédure judiciaire.” Dixit commissaire Marie Gomez, DGA de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des mœurs (OPROGEM).

La journaliste féministe, Moussa Yero rejoint l’OPROGEM en confirmant que “si la famille d’une victime retire sa plainte, les associations qui ont plus de 5 ans d’existence, peuvent s’auto-saisir d’un dossier en mettant la famille à l’écart tout en veillant à sa sécurité.

Pour que cessent les VBG et que les victimes soient prises en charge, “il faut un travail en synergie, fédérer les actions entre acteurs et actrices de la lutte contre les VBG, mais surtout former des assistantes sociales.” C’est  ce qu’estime Mme Marie Touré, directrice nationale Genre et Equité du Ministère des Droits et de l’Autonomsation de la Femme.

Les discussions sur cette table ont découlé sur « « la construction de plusieurs centres d’accueils et de la réinsertion des victimes, la formation de plusieurs médecins légistes. Mettre des moyens à la disposition de la police et de la gendarmerie, mais aussi des ONGs et associations qui luttent dans ce sens. »


Le mot de l’organisatrice 

En tant qu’entrepreneure et militante, je ne suis pas activiste uniquement pour les droits des femmes, mais aussi pour les droits humains. C’est à dire quand il s’agit d’injustice, j’essaie comme je peux aider. Je pense aussi que du côté de mes partenaires, c’est sans doute la même dynamique. Donc il était intéressant pour nous, dans cette collaboration de trouver une date symbolique. Raison pour laquelle on a choisi le 10 décembre pour parler des violences faites aux femmes. On a fait trois événements en synergie avec un fil conducteur, qui permet de briser le silence, donner la parole et en même temps créer un cadre de travail pour permettre aux différents acteurs de trouver un équilibre et une synergie de travailler ensemble.” Confie Nanette Touré directrice générale de Tattou Communication & Développement. 

Cette longue et belle journée sur les VBG, a été clôturée par un cocktail, aux environs de 19heures. 

Aminata Diallo 

Author

Share