Chaque 3 mai, ce depuis 1993, les femmes et hommes de médias commémorent la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Une occasion de rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. C’est aussi une journée de réflexion entre professionnel-le des médias sur les questions de liberté de la presse et d’éthique professionnelle. Et c’est également l’occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
Cette année, sous le thème “ Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme”, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication, s’adresse donc aux journalistes. Voici le discours de la présidente de l’APAC Guinée, Diaraye Diallo. Lisez !
“Monsieur le premier Ministre,
Monsieur le conseiller du président chargé de la relation avec les institutions,
Madame la ministre de l’information et de la communication,
Madame la ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation,
Madame la ministre du plan et de la coopération,
Madame la Directrice du Conseil national de la prévoyance sociale , portes parole du CNRD,
Monsieur le président de la cour des comptes,
Mesdames et Messieurs les présidents et présidentes d’Associations de presse,
Messieurs et Mesdames les invités,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
C’est un honneur pour APAC-GUINEE (Association des Professionnelles Africaines de la Communication, section Guinée), de se retrouver avec vous chers frères et soeurs pour célébrer ce 03 Mai. Cette journée qui permet aux professionnels des médias de faire une réflexion sur les questions relatives à la liberté de la presse et de l’éthique professionnelle.
À cette heureuse occasion, je voudrais inviter les confrères à ne jamais perdre de vue, que le public a droit à une information de qualité, complète, libre, indépendante. Et ce droit doit être le guide du journaliste dans l’exercice de sa profession.
Respecter l’éthique et la déontologie dans le traitement des sujets surtout ceux politiques. Parce que malheureusement la politique occupe dans notre pays 99 pour cent des sujets. Donc nous journalistes devons penser à calmer le jeu. Les choses qui sortent de nos bouches sont des paroles d’évangile pour certains concitoyens, donc nous devons vraiment réfléchir avant de dire ces choses. Vérifier l’information, la recouper, avant de la diffuser.
Nous devons faire preuve de responsabilité et surtout nous devons nous éloigner de l’émotion dans le traitement de l’information et dans les débats que nous animons.
La notion d’urgence ou de scoop dans la diffusion d’une information ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources.
On peut se réjouir donc car chez nous aucun journaliste n’est en prison. Il faut tout faire pour éviter d’être interpeller.
Informer les populations oui mais le faire avec responsabilité.
Merci aux autorités de la transition pour les efforts consentis en faveur des journalistes. Le respect de la liberté de la presse doit être de mise et nous comptons sur les autorités pour que cela soit.
Nous devons lutter contre la division au sein de la presse et surtout refuser l’instrumentalisation de la presse. Faisons en sorte que les actes qu’on pose soient des actes positifs et non des actes de division c’est ce qui peut nous aider.
À l’occasion de ce 03 Mai, nous devons inclure dans notre combat la lutte contre les faux journalistes ou simplement des usurpateurs de titres qui ternissent l’image de la presse. Nous devons nous battre pour que ces jeunes sans foi quittent définitivement nos rangs. Ce combat nous devons le porter tous. C’est une chose qui m’inquiète et qui me tient à cœur.
Pour terminer je souhaite à tous et toutes une bonne fête de 03 Mai. Je prie Dieu qu’il répande sa grâce et son pardon sur nous et nos différentes familles.
Je vous remercie.”