Pléthore dans les salles de classe à Sonfonia: les étudiant-es craignent pour leur formation universitaire!

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L’année universitaire 2020-2021, s’annonce très dure à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, des salles de classe reçoivent plus de mille (1000) étudiant-es par cours. Les professeurs ne savent plus quoi faire, les étudiant-es quand à eux/elles, sont entre le marteau et l’enclume.


Envahis par les étudiant-es de la première année orienté-es dans le public par l’Etat, les responsables de l’université Général Lansana Conté ont du mal à gérer l’effectif, ils demandent donc plus de salles à l’Etat. “ il y a 5 amphis et plusieurs salles de classe ici, mais cette année 2020-2021, nous sommes débordés par les nouveaux étudiants. Pour la seule première année d’abord, on est obligé de faire 4 groupes pédagogiques. Un seul appel, qu’ils (les gouvernants NDLR) nous construisent des salles de classe, c’est tout. Parce que Sonfonia d’hier n’est pas Sonfonia d’aujourd’hui.” Explique cet enseignant chercheur depuis 13 ans qui a préféré parler en anonymat. 

Bien que les responsables ont pris leurs précautions de partager les étudiant-es en groupes, ces dernier-es se plaignent de leur sort devenu un véritable calvaire. 

Aissatou DT Bah est étudiante en licence 1 en Sciences Comptable, “il y a tellement de problèmes de place, parce que même si tu viens à 5h30, tu trouves déjà que les classes sont remplies. Donc avec l’insécurité je ne peux pas quitter chez moi à Taouyah à 4h, pour venir jusqu’à Sonfonia. Alors je suis obligée de venir et avoir une place derrière où je suis obligée de m’arrêter et entendre à peine le professeur. Parfois tu as l’impression que le professeur est dans une autre classe. J’ai peur que ça ne continue comme ça et que j’obtienne mon diplôme en n’apprenant rien.” S’inquiète-t-elle. 

Un autre étudiant accuse l’arrivée de ses camarades qui ne sont pas orientés par l’Etat dans leur université. “On a des problèmes de classe, le nombre d’étudiants dépasse le nombre de salles. Et il y a assez de monde qui est là en train de faire la formation payante, donc nos salles sont encombrées.” Affirme François Loua étudiant en Administration des Sciences Économiques.

À observer l’ambiance dans cette université, le constat est que les classes sont bourrées dans une chaleur et un brouhaha indescriptibles. Néanmoins, les plus chanceux-ses peuvent suivre les cours avec des professeurs qui les dispensent, micro en main. 

Malheureusement, plusieurs étudiant-es sont obligé-es de rebrousser chemin, à cause du manque de place. Quel genre de diplômé-es seront ces étudiant-es dans quelques années? En tout cas si ça continue comme ça, l’avenir est incertain! 

Aminata Pilimini Diallo 

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