Labé: 20 cas de violences sexuelles sur mineures durant l’année 2023 !

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Des nombreux cas de violence basée sur le genre ont été enregistrés dans la préfecture de Labé courant 2023. C’est notamment des cas de violences conjugales, de viols sur mineures mais aussi des cas d’abandons et de mobilité d’enfants. 

Interrogée par le correspondant régional d’actu-elles.info, Hadja Mame Kouyaté, Directrice Préfectorale de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, fait le bilan annuel. “De janvier jusqu’à ce mois de décembre 2023, le bilan est le suivant : on a eu 20 cas de violences sexuelles sur mineures. Les mariages d’enfants dont l’âge est inférieur à 18 ans, nous avons reçu 3 cas. L’excision aucun cas, 1 cas de bébé abandonné. Pour la négligence de l’enfant on a eu 2, les violences conjugales, nous avons reçu 18 cas et ça continue d’augmenter jusqu’à présent. La maltraitance des enfants il y’a eu 3 cas, un cas de violence sur mineurs, 1 cas d’abandon d’enfant et d’autres cas comme la non scolarisation, le manque d’encadrement nous avons reçu 6 cas.” Confie-t-elle.

Notre interlocutrice poursuit en mentionnant les difficultés dont son service est confronté. “Tout travail comporte des difficultés, mais comme nous sommes au service de la  population, on arrive à gérer. Certains hommes viennent avec une certaine colère démesurée avec des injures, mais aussi la majeure partie de la population est analphabète donc ils ne comprennent pas l’objectif de nos services. La seconde est liée à nos moyens de services surtout les machines du bureau. C’est cette année que le taux est plus élevé par rapport aux années précédentes, le cas le plus élevé c’est la violence sur mineure dont 20 cas et le plus faible c’est l’abandon des parents dont 1 cas. Certains craignent qu’on les expose au public, chose qu’on ne fait pas ici, c’est strictement professionnel. Donc maintenant ils ont la confiance de venir nous voir.” Affirme Hadja Mame Kouyaté.

Elle rajoute que dans leur direction, ce sont les femmes qui se plaignent de plus, même si quelques hommes ont fini par comprendre l’objectif de leur mission. “Quand on les reçoit, on fait tout pour les entendre, on regarde si on peut régler à l’amiable sinon on les oriente vers les services de sécurité mais aussi de la justice.” Conclut Hadja Mame Kouyaté.

Saliou Thyimmewil Diallo pour actu-elles.info

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