Violences faites aux femmes et filles: des guinéennes se mobilisent pour dénoncer et interpeller les autorités

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Des femmes et filles guinéennes, à travers le Collectif des Femmes au sein du Groupe de Réflexion et d’Influence des Femmes (GRIF), se sont mobilisées ce vendredi 15 Décembre 2023 à Conakry. L’objectif de cette rencontre était d’agir contre le harcèlement, les agressions sexuelles et autres formes de violences faites aux filles et femmes en Guinée .

Dans sa déclaration, Aissatou Billy Sow, membre du GRIF, dénonce et condamne les violences faites aux femmes, particulièrement sur les mineures. « Au nom de toutes les femmes et jeunes filles de Guinée, nous constatons avec regret et colère, une recrudescence des cas d’agressions sexuelles en général, et particulièrement sur les mineures, ce malgré nos plaidoyers et recommandations passées (voir déclaration commune du 7 octobre 2022). Nous dénonçons et condamnons fermement les actes de harcèlement, de viol et toutes les autres formes de violences, vils et ignobles, dont sont victimes les femmes et filles de Guinée, qui portent atteinte à leur intégrité physique et morale, ainsi qu’à leur dignité. » Introduit-elle.

Plus loin, elle pointe du doigt les enquêtes non abouties et parle de l’anonymat de l’identité des victimes et de leur famille. « Le Collectif des Femmes note avec regret le grand nombre d’enquêtes non abouties, les faiblesses des poursuites et des jugements des auteurs/trices et complices de ces agressions sexuelles et viols, un manque notoire de structures de prise en charge médico-légale et psychosociale d’accompagnement et de soutien aux victimes, qui, malheureusement, doivent porter le fardeau des us et coutumes assimilés à tort à des prescriptions culturelles, sociales ou religieuses, ou fallacieusement et hypocritement accusées de provocation des agressions de par leur façon de s’habiller ou du fait des lieux publics qu’elles fréquentent ! Le Collectif note également avec consternation, que l’anonymat de l’identité des victimes et de leur famille n’est trop souvent pas correctement protégé dans les médias guinéens et sur les réseaux sociaux. » Dénonce Aïssatou Billy Sow.

La présence de la jeune génération de féministes se faisait sentir par des membres de plusieurs organisations, telles que le Club Elles. Mariama Diallo est membre de ce club, elle pense que la sensibilisation peut beaucoup aider à la lutte. « La violence faite aux femmes est un grand problème qu’il faut combattre. Alors elle peut être combattue par la sensibilisation, l’éducation et l’intervention surtout. Parce qu’il faut savoir qu’il y a beaucoup d’impact sur la femme après une violence. C’est pour cela il faut beaucoup sensibiliser et éduquer la jeune génération. »  Affirme-t-elle.

À noter que cette rencontre a mobilisé beaucoup d’ONGs, d’associations, de structures, des femmes policières et femmes politiques, pour crier en une seule voix “Trop c’est Trop ! NON au viol, NON aux violences faites aux femmes ! La honte doit changer de camp !

Idiatou Bella Diallo

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