Mois de la femme: F2DHG réunit des pionnières des droits des femmes en Guinée, autour d’un panel 

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Ce samedi 30 mars 2024, pour clôturer le mois de la femme, le Centre d’Innovation et de Recherche pour le Développement en partenariat avec l’ONG F2DHG, a célébré en différé la journée internationale des droits des femmes. C’est avec une présentation d’un rapport sur un projet d’autonomisation, un panel sous le thème « Femmes et institutions, comment gravir les échelons ? » et des slams sur les violences faites au femmes et la promotion des femmes, que cette journée s’est déroulée. 

Pour débattre sur le thème qui est un sujet d’actualité en Guinée, 4 femmes ont chacune d’elles, donné leurs opinions en se basant sur leurs parcours inspirants. Alors comment gravir les échelons dans les institutions quand on est femme ? 

Hadja Aicha Bah, sous Directrice Générale pour l’éducation à l’UNESCO, ancienne ministre, ancienne professeure de Chimie, répond : “La femme c’est le centre du développement d’un pays, mais elle ne peut le réaliser que quand elle est éduquée. Les sciences, les mathématiques et les technologies il faut que les femmes les fassent. J’ai gravi tous les échelons parce que j’ai eu une formation solide. Encouragez vos filles à travailler à l’école. L’éducation des enfants doit être équitable, les garçons et les filles doivent avoir les mêmes traitements. Lorsqu’une femme est éduquée, elle a tous les moyens en main.” Rassure-t-elle.

Hadja Mariama Penda, Conseillère Maître à la cour des Comptes et ancienne ministre, dixit qu’il faut rassurer les hommes que les femmes ne sont pas là pour retirer leur pouvoir, mais elles se battent pour leurs droits. “ L’éducation est la seule manière d’accéder aux institutions. L’accès aux postes de responsabilité, il faut un engagement, un sacrifice, un accès aux crédits, des partages d’expériences, l’égalité de chance et de traitement. Être excellente à son poste de travail, communiquer et se mettre au même niveau que les autres.” Dit-elle avant de rajouter que son rêve est de “voir beaucoup de femmes procureures, parce que la femme c’est le droit.

De son coté, l’ancienne journaliste et actuelle Directrice Générale des Centres d’Autonomisation et d’Entrepreneuriat des Femmes/Filles CAEF, Hawa Camille Camara, s’adresse aux femmes et filles journalistes et communicantes. “Quand vous êtes journaliste ou communicante, il faut d’abord se former pour être compétitive. Il faut aller sur le terrain, ne pas être que derrière le micro. Il faut faire des investigations, traiter des sujets que les hommes abordent. Il faut être active et surtout audacieuse, se battre. Animer des émissions politiques et de grande écoute, être passionnée de ce métier.” Conseille-t-elle.

Invitée à ce panel, la Première vice Présidente du Conseil National de la Transition CNT, Hadja Maimouna Yombouno, s’est faite représentée par Fingui Camara, Conseillère au CNT. Alors celle ci a transmis un message de sa Première vice Présidente qui affirme que “gravir les échelons demande beaucoup de sacrifices, de don de soi et des nuits blanches. Mais le plus important pour moi, est la confiance en soi. J’ai du recevoir beaucoup de coups en tant que femme, comme le harcèlement, les violences et la gestion. Confiance et courage m’ont aidé à transcender les obstacles. On dit non lorsqu’il est nécessaire et on refuse la simplicité et la facilité. Le digital m’a bcp aidé dans les formations et donc aux jeunes filles et femmes, d’en profiter.” Dixit Hadja Maimouna Yombouno.

Dans chacune de leurs interventions, ces femmes ont touché la solidarité féminine en affirmant qu’elle existe bel et bien, qu’elles en ont profité et qu’elles la pratiquent dans leurs différentes plateformes. À côté, elles ont majoritairement évoqué le soutien de leur conjoint.

Aminata Pilimini Diallo

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