Ce samedi 18 mai à Conakry, l’Association Guinéenne des Psychologues Cliniciens était en réunion avec les acteurs de lutte contre les VBG. Objectif, informer sur un projet de prise en charge psychologique des victimes de Violences Basées sur le Genre.
Dr Ahmed Tidiane Baldé, membre de ladite association a d’abord passé en revue les généralités sur les VBG, pour montrer les niveaux de conséquences et expliquer le circuit de prise en charge multisectorielle.
Ensuite il annonce que l’association s’engage à « offrir désormais une prise en charge psychologique à toutes les victimes qui nous seront adressées dans les 3 prochains mois dans un premier temps.«
Dr Alhassane Cherif psychologue clinicien, psychanalyste et ethno-psychiatre, est le président fondateur de l’Association Guinéenne des Psychologues Cliniciens. À l’image de la Guinée, ce Dr a une clinique à Paris depuis plusieurs années. Il est en Guinée pour faire valoir la psychologie en tant que discipline médicale.
Son association, comme beaucoup d’autres structures ou individuels en Guinée, se sent concernée par les VBG notamment le viol. Ils ont donc organisé une réunion pour présenter leur projet de prise en charge psychologique des victimes de Violences Basées sur le Genre, spécialement le viol qui a pris une telle ampleur ces dernières années. Un projet qui bénéficie du soutien du Haut Commissariat des Droits de l’Homme aux Nations-Unies.
D’après lui, ce projet est une bonne chose, il faut juste aider à la diffusion de l’information. « S’il y a une blessure physique au niveau du sexe de la femme, ça peut se soigner. Mais il y a une chose qui ne se soigne pas facilement c’est la blessure psychique. La femme qui a subit un viol, est victime du « vol » de son corps. Elle est dégoutée de son corps et se sent coupable car la société la culpibilise en disant que c’est de sa faute. Ce qui est quand même une triple conséquence. Raison pour laquelle il faut des spécialistes qui sont formés pour prendre ces femmes là en psychothérapie.«
Dr Alhassane Chérif veut donc que toutes les personnes impliquées dans les VBG, se donnent les mains. Il dit être à la disposition des victimes qui seront sûrement orientées par les acteurs de lutte contre les VBG, vers son association.
À savoir que Cette association a pris en charge les femmes victimes de viol du 28 septembre, les femmes victimes de N’na Fanta, mais aussi des prisonniers. Ils sont implantés dans les 4 régions de la Guinée pour assister les victimes de VBG.
Les femmes, membres de structures de lutte contre les VBG, qui étaient présentes étaient toutes d’accord que c’est une bonne initiative. Vu le nombre de viol et l’impunité mais surtout la réticence des victimes ou de leurs familles, ces actrices de lutte contre les VBG ont manifesté leur satisfaction et ont promis de collaborer.
Aminata Diallo