Journée Internationale de la Jeune Fille à Kankan : « Cette journée, on ne la célèbre pas pour célébrer….. » dixit Makalé Souaré

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C’est la maison des jeunes de Kankan qui a servi de cadre à la célébration de la Journée Internationale de la Jeune Fille, célébrée en différé par le Club des Jeunes Filles Leader de Guinée, à travers son antenne régionale de Kankan, dans la matinée de ce samedi 22 octobre 2022.

C’est sous le thème « Notre temps c’est maintenant, nos droits notre avenir », que le Club des Jeunes Filles Leader de Guinée, à travers son antenne régionale de Kankan, a organisé en différé la célébration de la Journée Internationale de la Jeune Fille. 

A la sortie de la cérémonie de célébration, la secrétaire chargée de l’information et de la communication du club antenne Kankan, Makalé Souaré, est revenue sur l’objectif de cette journée. « C’est  vrai que la date retenue c’est 11 octobre, mais on n’a pas pu célébrer à cette date. Donc c’est pourquoi elle (journée) a été reportée ce 22 octobre 2022. Nous sommes vraiment contentes de la mobilisation massive des jeunes filles pour assister à cette célébration et aussi des autorités locales. Cette journée, on ne la célèbre pas pour célébrer, on célèbre cette journée pour une cause et cette cause c’est quoi ? C’est d’informer et sensibiliser la population sur les droits des jeunes filles et comment protéger aussi les droits des jeunes filles, de lutter contre toutes formes de violences faites à l’égard des jeunes filles et des femmes. » Dit-elle.

Malgré leur détermination à mettre fin aux violences faites aux femmes dans la région administrative de Kankan, le club antenne Kankan rencontre d’énormes difficultés, rassure Makalé Souaré. « Nous rencontrons assez de difficultés durant la gestion des cas de violences ou la sensibilisation sur les activités que nous menons. La réticence de la population par exemple face à certains sujets, l’excision, les cas de viols, les mariages forcé et précoce. Si nous sommes informées de ces cas pareils, vouloir intervenir et faire parvenir la loi, ça cause assez de problèmes, mais quand même nous arrivons. » Rassure-t-elle.

Pour finir son intervention, la secrétaire chargée de l’information et de la communication du CJFLG Kankan, invite les filles, femmes et parents des victimes des violences à dénoncer les cas et la justice d’appliquer la loi contre les auteurs. Elle demande aux autorités locales de s’impliquer dans la lutte contre les violences basées sur le Genre (VBG).

« Vous savez que certaines familles n’acceptent pas de dénoncer les cas de viols. Certaines filles peuvent être victimes de viol et qu’elles aient la volonté de dénoncer, mais la famille dans laquelle elles résident ne veut pas. Pour certaines familles vouloir dénoncer un cas de viol déshonore la famille. Aux autorités judiciaires de prendre avec force les cas que nous remontons au niveau de la justice, parce que le problème ce n’est pas de dénoncer mais l’application de la loi. C’est-à-dire mettre la victime à sa place et l’auteur en prison».

Moussa Konaté pour actu-elles.info

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