Porteuse de handicap, Fanta Chérif a choisi l’autonomisation à la place de la mendicité !

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Ce n’est pas un secret de polichinelle , vivre avec un handicap en Guinée, constitue un vrai blocus pour bon nombre de personnes désireuses de sortir de l’ornière. Victime de cette situation, Fanta Chérif ne se contente pas de son sort pour s’asseoir. Tous les jours, malgré son handicap elle se bat tant bien que mal pour  joindre les deux bouts.

Armée de courage, dame Fanta Chérif a aujourd’hui plusieurs casquettes. D’abord sage femme de profession, ensuite enseignante dans plusieurs établissements. Mais comment est-elle devenue une porteuse de handicap? Je ne suis pas née avec cet handicap, c’est à mes 9ans, lorsque que je quittais  l’école, que je suis revenue malade. On m’a donné des médicaments, après un certain moment je n’ai pas pu marcher. On m’a donc envoyé à l’hôpital. Après beaucoup de traitements à  l’indigenat et en pharmaceutique, rien n’a pu être fait pour me sauver. Finalement ils ont compris  que j’ai été atteinte de la poliomyélite. Donc, jai fait à peu près 2 ans je ne pouvais pas marcher. Je me suis habituée à utiliser les chaises et quand jai maîtrisé la marche, j’ai repris les études.Explique-t-elle.

En dépit de cet handicap, Fanta Chérif est constamment sur la brèche pour joindre les deux bouts. J’ai une famille et c’est mon devoir de me battre pour satisfaire mes besoins et ceux de ma famille. J’étais ATS à Kankan, j’ai fait l’école professionnelle de santé de Kankan et après je suis venue me recycler à Kindia ici. Aujourd’hui je remercie Dieu et mes parents, car je suis sage femme de profession et je mène beaucoup d’activités avec.Se réjouit-elle.

Âgée d’une quarantaine d’années, à l’image de beaucoup d’autres personnes victimes de handicap qui se livrent à la mendicité, Fanta Chérif elle, a une toute autre lecture sur leur situation. Au lieu de quémander, pourquoi ne pas faire toi même quelque chose ? Je pense que le handicap c’est dans la tête. En tout cas moi je ne sens pas cet handicap en moi, parce que je me bats pour ma vie. Je me rappelle à un certain temps je vendais des fruits, pour subvenir à mes besoins, mais surtout éviter de mendier. Et aujourd’hui Alhamdoulilah, je ne me lamente pas et j’ai l’ambition de faire tout ce que les personnes sans handicap font.


À l’endroit des autres personnes victimes de handicap, Fanta Chérif fait une invite pour une prise  de conscience. Mais faut il préciser qu’aujourd’hui, Fanta Chérif est sage femme de profession, mentor dans certains centres de santé de Kindia et point focal santé de la reproduction et de la planification à la Direction Régionale de Kindia. 

Aissatou Diallo

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