Fondatrice de FITIMA, Mme Hawa Dramé a un parcours riche qui vaut l’attention de toutes et tous !

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Hawa Dramé née en France a grandi en Guinée, elle  a fait sa maternelle en Côte-D’ivoire (Abidjan) où son père était ambassadeur de la Guinée. Ensuite elle est revenue à Conakry pour passer  une partie du primaire à l’école primaire de Mafanco, puis à l’école de la Place des Martyrs de l’époque, elle a fait son collège et son lycée à l’école de Boulbinet. 

Mme Dramé a dû faire deux bacs, un en Guinée qu’elle avait réussi, mais qui n’a pas été reconnu à Dakar où elle voulait faire son université. Elle a donc fait un autre bac au pays de la terranga, au lycée John Kennedy en 1979 avec mention accompagnée d’un prix scientifique.

Partie en vacances en Côte-d’Ivoire, elle y décroche une bourse d’étude qui était offerte aux étudiants guinéens. Elle fait donc son université à l’université de Cocody en faculté des sciences, elle y sort avec une licence en Biologie. Mme Dramé avec sa chance d’avoir des bourses, obtient une autre pour aller faire sa maîtrise en France (Biochimie moléculaire et en génétique).

Parallèlement, elle a obtenu plusieurs certificats : en sociobiologie, en gestion, en informatique où elle a eu un diplôme d’analyste informaticienne. Au cours de son DEA, après sa maîtrise, Mme Dramé a réalisé une étude sur la malnutrition, ce qui l’a amené à faire des recherches à l’Ile de la Réunion. Mme Dramé aimant se former, va aux Etats Unis pour améliorer son anglais vu qu’à l’époque il fallait manier la langue de Shakespeare, pour travailler avec certaines structures internationales.

Curieuse et touche à tout, de nature à ne pas manquer d’assurance, Mme Dramé a travaillé à l’hôpital Bichat à Paris, lorsqu’elle faisait son troisième cycle en Biologie. Elle s’y occupait notamment de jeunes filles qui souffraient d’anorexie. Elle a été bénévole à l’Association Française contre les Myopathies (AFM). Avec un diplôme d’analyste informaticienne, Mme Dramé a intégré la filiale informatique de Mc Donnell Douglas. Après quelques années, elle revient à ses premiers amours : la prise en charge des malades, au sein de l’AFM.

Mme Hawa Dramé a participé à la mise en place de la Fédération Française des Associations de Patients (Alliance des Maladies Rares), avec deux autres déléguées. Ensuite au niveau européen elle participe au développement d’EURORDIS, qui est l’Organisation Européenne d’Association de Patients atteints de maladies rares.

En 2003, elle décide de quitter la France pour retourner en Afrique. Elle débarque d’abord au Burkina pour créer la Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA), du nom de ses enfants. Une fondation qui a deux objectifs qui sont : aider les enfants souffrants de handicap et participer au développement communautaire, notamment dans le cadre de la promotion des droits des femmes. Au bout de 4 ans d’exercices, FITIMA a eu le titre d’ONG au pays des Hommes intègres. Au bout de sept ans, elle installe le même centre dans son pays d’origine, la Guinée, même si le gouvernement de l’autre pays l’accompagne contrairement à celui de son propre pays.

De nos jours, à part sa fondation, elle donne souvent des formations sur les droits de  l’Homme en général, mais particulièrement sur les droits des femmes et des enfants. Mme Dramé fait des missions de consultations avec l’OMS, l’UNICEF et autres, toujours dans les domaines qu’elle connait le mieux, elle fait partie d’un panel d’experts au niveau de l’agence européenne du médicament (EMA) qui se trouve à Londres. Membre de RDI (Rare Diseases International) une organisation internationale qui regroupe des spécialistes des maladies dites rares, Mme Hawa Dramé est Présidente du Réseau Ouest Africain de Prise en Charge des Myopathies (ROAMY). Elle aide des jeunes à s’organiser en associations. Elle fait partie de l’Association des Victimes du Camp Boiro et a aussi aidé les victimes du 28 septembre 2009.

Après tous ses parcours scolaires et professionnels, Mme Dramé a eu naturellement des mérites, elle a été décorée à l’ordre du mérite du Burkina Faso en 2008. En Guinée, FITIMA a été élue meilleure ONG en 2013 par un collectif d’associations guinéennes. Elle a été lauréate du prix franco-allemand des droits de l’Homme. En 2015 elle a eu le titre de Femme Leader d’Excellence en Guinée.

Défenseuse des droits des femmes, elle dit ceci : « quand on parle de promotion des droits des femmes ce n’est contre personne, c’est plutôt avec les autres, les hommes en l’occurrence » !

Aminata Diallo

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